Le grand hall

[Grande Salle- Table de Guermechka]

Adélaïde et Maïca sortirent de la Grande Salle joyeusement. Elle avaient décidé de partirent découvrir leur collège au petit bonheur la chance...

"Vive l'aventure !!" reprit Maïca. "Mmh... il y a... des tas de possibilités à partir d'ici ! Voyons... grand escalier, couloir de gauche, couloir de droite, autre couloir bizarre ???"

La fillette regardait toutes ces issues d'un air avide. Elle avait hâte d'en connaître toutes les destinations !

Adelaïde suivait Maïca en riant :"Aller à droite ou aller à gauche... telle est la question !"fit-elle en prenant la tête la plus sérieuse qu'elle put...

Elle examina les différentes possibilités qui s'offraient à elles et déclara :"Moi je suis d'avis pour qu'on prenne le passage qui semble le plus dangereux !"

Ses yeux brillaient de curiosité même si elle pensait, au fond, que rien de bien étrange ne pourrait leur arriver au sein même du château...

*Dans la forêt, à la limite...*se dit-elle. Mais pour l'heure, elle ne se pensait pas encore assez aventurière pour une exploration champêtre...*Une prochaine fois...*pensa-t-elle.

Maïca se tourna vers Adélaïde et lui adressa un sourire coquin, l'oeil espiègle:

"Parfait, ça me va !! Alors c'est parti par là !"

La fillette entraîna sa camarade vers le couloir le plus étroit, qui semblait un peu sombre et tortueux... (bin oui, il faut bien s'amuser ^^)

Les deux enfants échangèrent un regard excité avant de s'engouffrer par le passage qui allait les mener... Dieu sait où...

[là où tu voudras !]

(en fait je ne vois pas trop où on peut aller d'autre car il n'y a pas d'autre sujet avec 'escaliers' ou 'couloirs' !^^)

Adelaïde avançait prudemment avec Maïca dans un couloir qui semblait s'enfoncer dans les entrailles de la terre...

Des torches allumées étaient accrochées sur les murs en pierre et illuminaient d'une étrange lueur leur chemin...

Elles continuèrent ainsi leur progression pendant plusieurs minutes. Adelaïde rompit alors le silence :"Je me demande où ce couloir débouche..."

Alors qu'elle regardait Maïca comme elle lui parlait, elle ne vit pas qu'elle fonçait tout droit dans un mur...

"Aïe !"fit-elle quand elle cogna contre celui-ci. Elle se frotta le front de la paume de sa main et regarda dans quoi elle était entrée.

En réalité, le mur était nu et Adelaïde en fut étonnée :"Tu trouves que c'est normal toi un mur qui n'a pas de tableau ?! Surtout ici !"dit-elle à Maïca.

(alors on retarde !!!!! ^^)

Maïca vit le mur trop tard et ne put avertir sa camarade à temps. Elle se précipita vers elle et s'inquièta:

"Ca va ? Hum oui, c'est vrai que c'est curieux... Très étrange même..." murmura la fillette en caressant lentement les pierres froides.

Peut-être avait-elle lu trop de romans policiers, ou peut-être qu'un instinct spécial se révélait, mais Maïca avait le pressentiment que ce mur cachait un secret...

"Tu crois pas que s'offre devant nos yeux ébahis notre première occasion d'aventurières ?" lança-t-elle d'une voix sinistre qui dissimulait mal une grande excitation.

Maïca passa les mains le long des pavés sombres et humides, s'arrêtant sur des interstices qui lui paraissaient suspects...

"Rien..." fit-elle, un peu déçue, après plusieurs minutes d'essais.

Mais soudain, une dernière vérification retint son attention et la fillette s'écria:

"Adélaïde, écoute, tu ne trouves pas que ça sonne creux ici ?" demanda-t-elle en toquand entre deux pierres.

Adelaïde approcha l'oreille de l'endroit que lui désignait Maïca :"Oui ! Tu as tout à fait raison !"

Elle poussa la pierre en espérant qu'elle bougerait et laisserait voir un passage mais rien ne se produisit...

"Roo... il doit y avoir un truc..."dit-elle. Elle passait ses doigts autour de la brique mais ne décelait rien. Seulement un léger filet d'air qui lui confirma ce qu'elles pensaient :"Il y a sûrement quelque chose derrière !!!"

Ses yeux brillaient de convoitise, elle imaginait déjà mille choses sur ce qu'il y avait derrière...

Elle trépignait d'impatience devant ce mur qui refusait de livrer ses secrets...Quand soudain une voix grave, d'homme se fit entendre derrière eux :"Quand les choses vous semblent trop obscures, sachez prendre du recul..."

Adelaïde sentit son sang ne faire qu'un tour et ses cheveux se hérisser sur sa nuque. Elle se retourna et ne vit personne dans le couloir : elles étaient seules...

(j'adoooooooore !!!!! ^^)

Maïca faillit faire une crise cardiaque lorsqu'elle entendit la voix s'élever dans le silence moite. Elle eut également le réflexe de se retourner, mais ne distingua rien. Même la sortie du couloir était invisible, seules quelques torches enflammées meublaient les environs.

La fillette reprit son souffle, échangea un regard avec Adélaïde, puis lâcha simplement à mi-voix:

"Prendre du recul... Allons-y."

Maïca recula de deux pas, fixa le mur, eut un air désespéré, et recula encore. Elle progressait lentement, les yeux rivés sur le mur qui lui faisait face, guettant le moindre indice de changement...

Soudain, la fillette marcha sur son propre lacet et faillit tomber. Elle se retint à temps et, pestant contre sa chaussure, s'agenouilla pour régler le problème.

Alors qu'elle finissait de nouer le cordon, son regard fut attiré par un tout petit point blanc lumineux, devant elle, au bas du mur de pierres.

D'abord incapable de proférer un mot, Maïca s'écria soudain, la voix pleine d'excitation:

"Adélaïde !!!!!!!! Viens vite, mets-toi au même niveau que moi et regarde droit devant toi !!!!"

(Moi aussi !!!^^)

Adelaïde s'exécuta aussitôt. Elle s'accroupit à côté de Maïca et apperçut le même point que Maïca.

Elle regarda alors cette dernière, les yeux plus brillants que jamais et un immense sourire sur les lèvres. Elle posa sa main sur le bras de Maïca :"On a trouvé !!!"

Elle s'approcha alors du bas du mur pour mieux voir ce que c'était. Elle s'allongea de tout son long sur le sol et était tellement prêt du mur que la lumière du point se reflétait sur son front.

Cependant, elle ne regarda pas fixement le point car au bout d'un moment, cela commençait à lui faire mal aux yeux...

Elle se redressa à demi et se tourna vers Maïca :"Je me demande si c'est la clé...". Elle réfléchit quelques instants et sembla avoir une illumination :"Maïca !!! Peut-être qu'on peut utiliser le sort qu'on a vu !!! Tu sais, alohomora, je crois... Qu'est-ce que tu en penses ???"

Maïca suivit sa camarade et son regard s'attarda sur le point, malgré le léger sentiment de brulûre que cela occasionnait. Tandis qu'elle réfléchissait à une solution, Adélaïde suggéra d'utiliser le sort...

Les yeux de la fillette s'éclairèrent un peu plus:

"Bonne idée, on peut toujours essayer ! Vas-y, à toi l'honneur !" dit-elle en s'écartant légèrement.

Maïca suivit avec des yeux avides le petit point, imaginant à tout instant qu'il se découvrait... Pourvu que ce ne soit pas un faux espoir !

(Bon allez, je me lance !!!^^)

Adelaïde sortit sa baguette de son sac et la pointa en direction du point lumineux...

Son coeur battait la chamade, un étrange sentiment fait d'appréhension et de curiosité la tenaillait. Elle se demandait ce qu'il y avait derrière ce mur et en même temps elle appréhendait de découvrir ce qu'il cachait...

Elle prit une profonde inspiration et dit d'une voix forte :"Alohomora !"

Pendant une fraction de seconde, rien ne se produisit et Adelaïde allait faire une remarque quand soudain la lumière se fit plus forte et sembla grandir.

Instinctivement, Adelaïde recula mais elle n'alla pas bien loin, elle était hypnotisée par le spectacle qui s'offrait à elle.

La lumière se propagea à l'ensemble du mur et semblait sortir de tous les interstices de celui-ci... Le mur s'effaça alors...

Par réflexe Maïca se releva et, contrairement à Adélaïde, eut l'instinct d'avancer vers la lumière... Mais le spectacle et la vue devant elle la laissèrent sans voix.

Une pièce ronde, obscure et illuminée uniquement par 5 torches réparties équitablement sur le mur circulaire était visible. Elle semblait dépourvue de toute utilité ou originalité, mise à part son apparition étrange, bien entendu.

Sans hésiter, Maïca sourit briévement à sa camarade avant de mettre un pied dans la salle, le coeur battant et l'oreille aux aguets.

Adelaïde suivit Maïca sans hésitation. Cependant, quand elles furent au centre de la pièce, elle eut un doute et se retourna : le mur s'était refermé derrière elles...

Cette fois-ci, Adelaïde dut avouer qu'elle était terrifiée :"Maïca ?... Je me demande si..."

Mais elle ne put terminer sa phrase. Le fantôme d'un homme apparut. L'homme avait dû mourir relativement jeune, il devait sûrement avoir 30 ans, ses cheveux étaient longs, tombant à ses pieds. Son visage était particulièrement fin et triste.

Sa voix, pourtant, ne collait pas du tout au personnage : une voix grave, la même voix qu'elles avaient pu entendre quelques temps auparavant :"Bonsoir mesdemoiselles, je vois que vous avez réussi à trouver ma cachette..."Il souriait vaguement mais ne semblait pas vraiment leur vouloir du mal.

Adelaïde n'était toutefois pas rassurée et attrapa le bras de Maïca, se cachant légèrement derrière elle...

Maïca failit avoir une crise cardiaque (encore ! ^^), lorsqu'elle fit cette double-découverte: elles étaient prisonnières, et en compagnie du spectre d'un homme plus ou moins dérangé.

La fillette avala sa salive et tenta de donner à sa voix un timbre sûr, ce qu'elle réussit à moitié:

"Bonsoir... Euh oui, on a trouvé un peu par hasard euh... avec votre aide." ajouta-t-elle.

Maïca respira un bon coup pour se donner une contenance et reprit avant que l'homme n'ait pu répondre:

"Mais, qui êtes-vous... monsieur ?"

Le fantôme la regarda longuement du fond de ses yeux profondément translucides, et la fillette se sentit complètement décontenancée. Enfin, la voix s'éleva, douce mais étrangement sonore:

"On m'appelait Martunis Borchiomem Alezonar, grand archimage du Congrès. Mais il y a fort longtemps que ce titre m'a été retiré." ajouta-t-il, une nuance de mélancolie dans la voix.

(oula, tu l'as trouvé où ce nom ???mdr^^)

Adelaïde était toujours derrière Maïca et regardait le fantôme du coin de l'oeil...

Le fantôme de Martunis se pencha légèrement vers les deux jeunes filles en regardant plus spécialement Adelaïde :"Cela n'est pas très poli de se cacher..."dit-il avec un petit sourire.

Adelaïde se retrouva alors au même niveau de Maïca sans trop savoir comment... Elle était pourtant persuadée que cela n'était pas de son fait.

Elle était terrorisée mais réussit néanmoins à esquisser un petit sourire :"Je suis désolée... mais peut-être que vous voulez qu'on vous laisse ?"demanda-t-elle, espérant que la réponse soit positive.

Le fantôme répondit :"Non ! Cela faisait longtemps que je n'avais eu de compagnie... comment vous appelez-vous ?"

(mon imagination débordante ! )

Maïca reprit un peu contenance: le fantôme semblait seulement avoir vécu trop longtemps seul... Elle répondit en esquissant un sourire:

"Je suis Maïca Topiñez, et voici Adélaïde... euh, je ne sais plus ton nom, désolée !" acheva-t-elle en lui adressant un regard confus.

Le fantôme eut un sourire presque amusé:

"Vous devez être en première année ici, à Morkatov... Mais, cette école a rouvert depuis longtemps ? Je ne comprends pas..."

"C'est Karya..."ajouta dans un souffle Adelaïde. Comme elle voyait Maïca plus confiante, elle fut un peu rassurée...

Le fantôme posa alors une question et Adelaïde prit la parole, à son propre étonnement :"Non, en fait, elle vient à peine de réouvrir... Cela faisait un siècle qu'elle avait été fermée, c'est bien cela ?"demanda-t-elle à Maïca.

Le fantôme reprit la parole :"C'est possible mais personnellement j'ai arrêté de compter les années depuis bien longtemps..."

Adelaïde commençait à se détendre et son naturel curieux reprit le dessus :"Quand êtes vous mort ?"demanda-t-elle sans détour.

(navré pr le retard, pb d'ordi à mon tour ! )

Le fantôme fit une moue, et se raidit. Il resta silencieux un instant, en scrutant Adélaïde, sourcils froncés. Maïca se mordilla la lèvre inférieure mais ne sut trop comment rediriger la question, et attendit.

Le silence pesant fut soudain brisé par l'esprit, qui lâcha d'un ton sec:

"Quand les petites filles manifestaient encore du respect pour leurs anciens."

Maïca haussa un sourcil, et répondit d'une voix tempérée:

"Excusez-nous..."

Elle faillit demander qu'il les laisse sortir, mais la curiosité fut la plus forte et son regard étincela.

"Où est-on exactement ?"

(c'est cool de te revoir ! J'avais répondu mais apparemment mon message n'a pas été correctement envoyé )

Adelaïde comprit qu'elle avait été trop loin et se mordit la lèvre. Elle se cacha à nouveau derrière Maïca, regardant le fantôme du coin de l'oeil.

Mais Maïca posa une question qui sembla ravir le fantôme :"Vous êtes dans l'antichambre de mes appartements... En effet, j'ai été professeur de cette école et j'habitais ici... Voulez-vous visiter le reste de ma demeure ?"demanda-t-il d'un air courtois.

Maïca resta interdite: l'antichambre de ses appartements ? Dans cette espèce de cachette secrète ? Etrange pour un soi-disant professeur...

La fillette hésita une fraction de seconde, mais après tout elles n'étaient libres ni dans un cas, ni dans l'autre, aussi se décida-t-elle immédiatement:

"Oh oui bien sûr !! Mais... professeur de quoi ?" demanda-t-elle d'un ton indifférent, bien qu'elle s'intéressât beaucoup à la réponse.

Le fantôme de Martunis eut un petit sourire las:

"Une matière qui n'est plus au programme... Et qui a été à l'origine de la fermeture de l'école... Mais tout cela est sans importance. Voulez-vous me suivre ?" demanda-t-il en étendant son bras translucide vers sa droite...

Adelaïde ne fut pas du tout rassurée par la réponse du professeur.

*Oh nom de Merlin, où allons-nous ?!*pensa-t-elle, pétrifiée en suivant le fantôme et Maïca...

Le fantôme avait fait apparaître un espace qui donnait sur une autre pièce. Celle-ci était monstrueusement poussiéreuse. De longues toiles d'araignée pendaient un peu partout.

Une longue table en chêne occupait quasiment toute la place. Sur celle-ci se trouvaient des livres qui tombaient en ruine, des bocaux au contenu indescriptible et le crâne d'un dragon apparemment.

Adelaïde tremblait de tous ses membres et tenait le bras de Maïca.

Le fantôme esquissa un sourire :"C'était mon laboratoire, j'y ai essayé des potions, avec plus ou moins de succès... Certaines se sont avérées... désastreuses."

Adelaïde déglutit avec peine. Tout ici l'effrayait et ce qui lui faisait le plus peur c'est qu'il n'y avait pas une seule fenêtre.

*Nom de Merlin !!! Nom de Merlin ! Nous sommes perdues !!!*pensa-t-elle, complètement tétanisée...

Maïca pénétra avec curiosité dans la pièce et fronça le nez: une odeur de moisi persistante !! Elle étudia de loin les objets disposés sur la table et prit un peu peur... Il aurait pu être prof de potions, mais les potions étaient encore au programme !

La fillette s'efforça de rendre son sourire au fantôme et tenta de prendre une voix assurée et sincère:

"Très... euh... très sympathique ! Mais je ne vois pas d'autre porte: vous dormez ici ?"

Martunis eut un sourire moqueur:

"Vous n'êtes pas encore habituées à la magie, par la barbe d'Hipocramonès !" s'exclama-t-il en esquissant un geste nonchalant de la main.

Un pan de mur se déroba, et une vieille cellule tout aussi poussièreuse apparut. Cette fois-ci, Maïca demanda:

"Cela fait longtemps que vous vivez ici en ermite ? Vous n'avez pas des collègues ?"

Adelaïde faillit hurler de frayeur tellement elle fut surprise par l'apparition de la cellule. Mais elle était tellement apeurée qu'aucun son ne sortit de sa bouche grand'ouverte. Elle avait serré le bras de Maïca en pensant *On va mourir ! On va mourir !!!*

Heureusement, le fantôme ne lui prêta pas la moindre occasion et il répondit à Maïca :"Oh... c'est ce que je vous disais avant... cela fait peut-être plus de 300 ans que je suis mort..."

Sur le coup, la peur d'Adelaïde avait disparu et elle eut envie de protester. Cependant elle se retint...

*Quand je pense qu'il n'a pas voulu me dire quand il était mort tout à l'heure !!!*se dit-elle, vexée.

Le fantôme continua :"A vrai dire, je n'ai pas eu l'occasion de beaucoup sortir d'ici... Je n'y suis jamais parvenu..."

Adelaïde devint pâle comme un linge :"Quoi ?!"s'exclama-t-elle malgrè elle...

Maïca eut du mal à avaler sa salive... Il se passa quelques secondes lourdes de silence avant qu'elle ne demande d'une petite voix:

"On... on ne peut pas sortir d'ici ?"

Le fantôme eut un petit sourire malin:

"En ce qui me concerne non, peut-être que les vivants le peuvent..." proposa-t-il d'un ton nonchalant.
"Mais de toute manière vous avez la vie devant vous n'est-ce pas ? Alors profitez-en et continuons la visite."

Sans attendre de protestation, il les enraîna magiquement dans sa cellule qui, plus on avançait, paraissait grande...

Comme le fantôme avait avancé plus vite que les deux fillettes, Adelaïde glissa à l'oreille de Maïca :"Je n'aime pas du tout, mais alors pas du tout, ça !"

Elle tremblait de tous ses membres et se cramponnait toujours au bras de Maïca.

Elles avancèrent alors dans la cellule qui se trouvait dans un état similaire à la pièce principale. A la différence qu'au fond de cette pièce qui, décidément, ne cessait de grandir, on appercevait un lit à baldaquin dont les rideaux, mités, étaient à peine tenus par le cadre du lit...

Sur les murs, on voyait des tableaux mais tous les personnages semblaient les avoir déserté...

"Maïca ! Regarde ! Il n'y a plus de personnages dans les tableaux !"souffla Adelaïde.

Maïca échangea un regard inquiet avec Adélaïde, mais s'efforça de sauver l'apparence. La fillette réprima un frisson:

"Dites vous ne vous sentez pas un peu... seul ici ?" demanda-t-elle, les yeux rivés sur les cadres vides.

Martunis la fixa longuement avec d'élever une voix lasse:

"La solitude me tient compagnie depuis si longtemps... Je m'y suis habitué..."

Maïca eut presque pitié du fantôme, mais leur propre situation la préoccupait plus, il faut l'avouer...

Elle allait oser une autre question lorsqu'un rire glacial retentit dans la cellule, faisant trembler les cadres et lever la poussière...